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Ignacio Carles-Tolrà

novembre 11

FR

Carles-Tolrá quitte l’Espagne pour Genève où il travaillera toute sa vie comme opérateur – ronéo au service d’impression de la Croix-Rouge. Ce travail répétitif lui permettait de garder toute son énergie pour sa création, surtout la nuit. Puis, il est fortement encouragé par Jean Dubuffet qu’il rencontre en 1969 et avec lequel il entretient une riche correspondance, Ce dernier le présentera à Alain Bourbonnais. Ainsi Ignacio Carles-Tolrà fut le deuxième créateur à être présenté à l’Atelier Jacob, en novembre 1972, succédant à l’exposition inaugurale d’Aloïse Corbaz, d’autres expositions suivirent en 75-76 et 81.
La peinture est pour lui un plaisir, un exutoire à ses colères et ses peines : « Je dessine pour me guérir du quotidien. » Il peint oiseaux, taureaux et autres créatures composites, souvent dotées de membres multipliés, qu’il désigne lui-même comme « bestioles ». L’oiseau, très présent dans son oeuvre, signifie pour lui la liberté de s’exprimer, de dire, de créer, de se mouvoir. On ne trouve jamais de personnage réellement humain dans ses tableaux car pour lui « la pire chose que le bon dieu ait créé, ce sont les humains ». C’est pour cette raison qu’il peint principalement des figures animales.
Derrières ses dessins frais et colorés se cachent en fait une critique acerbe de notre société, de ses institutions, de la politique et du clergé. Tout naturellement il fit partie des Singuliers de l’art en 1978, il intègre la neuve Invention à Lausanne en 1988. Il fit une importante donation au Musée de la Création Franche à Bègles en 1990. Au printemps 2019, Sophie Bourbonnais et Marek Mlodecki se rendent à Santander à la rencontre d’Ignacio pour choisir les oeuvres qui seront présentées du 15 juin au 13 juillet à la galerie La Fabuloserie Paris, ce fut sa dernière exposition puisqu’il nous quitta le 7 novembre 2019.

EN

Carles-Tolrá left Spain for Geneva where he worked all his life as a roneo operator in the printing department of the Red Cross. This repetitive work allowed him to keep all his energy for his creation, especially at night. Then, he is strongly encouraged by Jean Dubuffet whom he meets in 1969 and with whom he maintains a rich correspondence. The latter will introduce him to Alain Bourbonnais. Thus Ignacio Carles-Tolrà was the second creator to be presented at the Atelier Jacob, in November 1972, following the inaugural exhibition of Aloïse Corbaz, other exhibitions followed in 75-76 and 81.

Painting is for him a pleasure, an outlet for his anger and pain: « I draw to heal myself from everyday life. He paints birds, bulls, and other composite creatures, often with multiplied limbs, which he designates himself as « bestioles ». The bird, very present in his work, means for him the freedom to express himself, to say, to create, to move. We never find a really human character in his paintings because for him « the worst thing that the good Lord has created is humans ». This is why he paints mainly animal figures.

Behind his fresh and colorful drawings, there is in fact a sharp criticism of our society, its institutions, politics, and the clergy. Naturally, he was part of the Singuliers de l’art in 1978 and joined the new Invention in Lausanne in 1988. He made an important donation to the Musée de la Création Franche in Bègles in 1990. In spring 2019, Sophie Bourbonnais and Marek Mlodecki went to Santander to meet Ignacio to choose the works that will be presented from June 15 to July 13 at the gallery La Fabuloserie Paris, it was his last exhibition since he left us on November 7, 2019.

Pierre Carbonel

novembre 11

FR

Suite au décès de son père l’année suivant sa naissance, sa mère élève seule ses cinq enfants, dans une situation matérielle difficile. Après son bac, Pierre devient surveillant dans une école, employé d’administration puis brancardier à la Croix-Rouge. Il se fait ensuite engager dans l’armée et part durant deux ans en Afrique du nord. À son retour, il se marie une première fois et a un enfant, mais le couple se sépare rapidement. Pierre Carbonel est licencié à plusieurs reprises par ses divers employeurs, avant de faire une brillante carrière en tant que commercial. Il se remarie et mène une vie confortable, qui l’ennuie cependant profondément.
Passionné par l’archéologie, la littérature et la peinture, c’est la lecture du catalogue édité à l’occasion d’une exposition au musée des Arts décoratifs à Paris en 1960, Rétrospective Jean Dubuffet, 1942-1960, que Pierre décide de peindre à son tour. enthousiasmé par les écrits de l’artiste français – avec qui il entretiendra une correspondance pendant plus de vingt ans – sur les potentialités créatrices de l’« homme du commun », il expérimente des procédés d’empreintes selon une technique patiemment élaborée à l’aide d’encres, de peintures, de vernis et d’autres liquides. Ses oeuvres représentent d’étranges figures en mouvement, des masques et des personnages dansants. Il fait partie de la liste des « Auteurs d’ouvrages » dont la présentation peut intéresser l’Atelier Jacob, envoyée par Dubuffet à Bourbonnais le 16 mars 1972. En 1978, il est présenté aux Singuliers de l’art et en 1988 il rejoint la Neuve Invention.

EN

Following the death of his father the year after his birth, his mother raised her five children alone, in a difficult material situation. After his baccalaureate, Pierre became a supervisor in a school, an administrative employee and then a stretcher-bearer for the Red Cross. He then joined the army and spent two years in North Africa. On his return, he married for the first time and had a child, but the couple soon separated. Pierre Carbonel is fired several times by his various employers, before making a successful career as a salesman. He remarries and leads a comfortable life, which however bores him deeply.

Fascinated by archaeology, literature, and painting, it is the reading of the catalog published on the occasion of an exhibition at the Museum of Decorative Arts in Paris in 1960, Retrospective Jean Dubuffet, 1942-1960, that Pierre decides to paint in his turn. Enthused by the writings of the French artist – with whom he would correspond for more than twenty years – on the creative potential of the « common man », he experimented with the process of imprinting using a technique patiently developed with inks, paints, varnishes, and other liquids. His works represent strange figures in movement, masks, and dancing characters. He is part of the list of « Auteurs d’ouvrages » whose presentation may interest the Atelier Jacob, sent by Dubuffet to Bourbonnais on March 16, 1972. In 1978, he was presented to the Singuliers de l’art and in 1988 he joined the Neuve Invention.

Michèle Burles

novembre 11

FR

Privilégiant des papiers aux fibres apparentes, Michèle Burles trace à la plume des silhouettes longilignes évoquant des formes tantôt humaines, tantôt animalières ou indéfinissables car directement issues de son imagination. Ses encres de Chine sont découpées et recousues au fil d’argent : l’aiguille est son autre outil. Dans ce monde foisonnant et délicat fait d’entrelacs et d’enchevêtrements, la créatrice insère des textes poétiques et des petites pensées. Dès 1976, ces « drôles de constructions légères », selon les mots de Michèle Burles, sont venues enrichir le fonds de la collection art hors-les-normes. Créatrice phare de La Fabuloserie, le troisième cahier d’art hors-les-normes où les créateurs s’expriment eux-mêmes à travers leurs dits, leurs écrits, leurs ouvrages, lui est consacré. Selon l’auteur, sa création porte la trace de son activité de mime exercée au théâtre de l’école de Montreuil.

Michèle Burles exposa à plusieurs reprises à l‘Atelier Jacob, qui acquit de nombreuses oeuvres de 1976 à 1980. elle participa aux Singuliers de l’art en 1978. Elle est présente en permanence à La Fabuloserie depuis 1983. Caroline Bourbonnais, particulièrement sensible aux dessins et à la personnalité de Michèle, poursuivit les acquisitions. En 2013, elle fut présentée à l’exposition Un autre regard au musée Singer-Polignac du Centre hospitalier Sainte-Anne, désormais le MAHHSA. En 2016, elle fut la première à être exposée à La Fabuloserie Paris.

EN

Favoring paper with visible fibers, Michèle Burles draws with a pen long silhouette evoking forms that are sometimes human, sometimes animal, or indefinable because they come directly from her imagination. Her Chinese inks are cut and sewn with silver thread: the needle is her other tool. In this abundant and delicate world made of interlacing and entanglements, the creator inserts poetic texts and small thoughts. Since 1976, these « funny light constructions », according to Michèle Burles, have come to enrich the collection of art hors-les-normes. Flagship creator of La Fabuloserie, the third notebook of art hors-les-normes where creators express themselves through their words, their writings, their works, is dedicated to her. According to the author, his creation bears the trace of his activity of mime practiced in the theater of the school of Montreuil.

Michèle Burles exhibited several times at the Atelier Jacob, which acquired many works from 1976 to 1980. She participated in Singuliers de l’art in 1978. She is permanently present at La Fabuloserie since 1983. Caroline Bourbonnais, particularly sensitive to Michèle’s drawings and personality, continued the acquisitions. In 2013, she was featured in the exhibition Un autre regard at the Musée Singer-Polignac at the Centre hospitalier Sainte-Anne, now the MAHHSA. In 2016, she was the first to be exhibited at La Fabuloserie Paris.

Antonio Berni

novembre 11

FR

Après des études de dessin et une première période néo-impressionniste, Berni s’installe à Paris (1925-1931) où il suit les cours de Lhote et de Friesz avant de se lier avec les surréalistes : ses collages et photomontages seront marqués par ces deux influences. De retour en Argentine, il s’attaque à de grands tableaux dont le contenu social et politique engagé est servi par un dessin ferme, un coloris intense et un fini parfait (Desocupados o Desocupacion, 1934) : ce » nouveau réalisme » (du nom du groupe fondé par Berni en 1932) sera salué par Louis Aragon.

En 1958, le renouvellement viendra de l’invention de deux personnages, Juanito Laguna, l’enfant des bidonvilles qui vit de la récupération des déchets des  gigantesques décharges à ciel ouvert de Buenos-Aires et Ramona Montiel, la » prostituée au grand cœur « . Antonio Berni les met en scène dans de grands collages et assemblages faits des rebuts de la société qu’il critique (Juanito se baignant au milieu des boîtes de conserve, 1974).

Le M. A. M. de la Ville de Paris a organisé une rétrospective de son œuvre en 1972, le M. B. A. de Buenos Aires en 1984, The Museum of Fine Arts de Houston (USA) en 2013. Sa notoriété en Amérique latine est très grande.

Sa présence ici est due à l’amitié qui lia Alain Bourbonnais avec Antonio Berni pendant une dizaine d’années. Il fut exposé à l’Atelier Jacob en 1973.

EN

After studying drawing and a first neo-impressionist period, Berni moved to Paris (1925-1931) where he studied with Lhote and Friesz before becoming involved with the Surrealists: his collages and photomages were marked by these two influences. On his return to Argentina, he began to create large paintings whose social and political content was served by a firm drawing, intense coloring and a perfect finish (Desocupados o Desocupacion, 1934): this « new realism » (named after the group founded by Berni in 1932) was praised by Louis Aragon.

In 1958, the renewal will come from the invention of two characters, Juanito Laguna, the child of the slums who lives by recovering waste from the gigantic open-air dumps of Buenos Aires, and Ramona Montiel, the « prostitute with a big heart ». Antonio Berni stages them in large collages and assemblages made of the scraps of the society he criticizes (Juanito bathing among the cans, 1974).

The M. A. M. of the City of Paris organized a retrospective of his work in 1972, the M.B.A. of Buenos Aires in 1984, The Museum of Fine Arts of Houston (USA) in 2013. His fame in Latin America is very great.

His presence here is due to the friendship that bound Alain Bourbonnais with Antonio Berni for a decade. He was exhibited at the Atelier Jacob in 1973.

Jean Bordes

novembre 11

FR

Sauvée de la destruction par Jano Pesset, La Fabuloserie est l’unique lieu où est présenté ce qu’il reste de la production de Jean Bordes. A la suite du décès de Jean Bordes, un proche parent pensa renvoyer ses assemblages dans leur lieu d’origine : la décharge. Heureusement, Jano Pesset découvre les amas de Jean Bordes alors qu’il glane des morceaux de bois pour ses propres compositions dans la forêt ariègeoise. Formant des tas amassés aux pieds des arbres ou rassemblés en fagots suspendus aux branches, Jano Pesset a l’intuition que ces agrégats relèvent de la création.
Après quelques recherches, il rencontre l’auteur de ces productions précaires : Jean Bordes dit Jean de Ritoù. Immédiatement il pense que ces oeuvres doivent rejoindre La Fabuloserie, il en fera don à Alain Bourbonnais qui ne dissimulera pas son enthousiasme devant une telle découverte, s’exclamant : « Il n’y a pas pire que lui en Art Brut, c’est le summum de l’Art Brut, le plus déconnecté, le plus fort. »
Si certains de ces objets peuvent évoquer des locomotives, des tracteurs et engins divers, d’autres dénotent de la seule volonté d’assemblage : rassembler, attacher, ligoter, ficeler, lier… Jean Bordes, outre son oeuvre qui suscite une émotion bien réelle, est le dernier créateur à avoir rejoint la Collection de la Fabuloserie du vivant d’Alain Bourbonnais, la même année que le manège de Petit Pierre, en 1987. En 2013, il participa à l’exposition Un autre regard au musée Singer-Polignac du Centre hospitalier Sainte-Anne, désormais le MAHHSA.
Clémence Prévault a conçu, réalisé et joué un superbe spectacle, Matiloun, autour de cette oeuvre, qui a tourné en France toute l’année 2022.

EN

Saved from destruction by Jano Pesset, La Fabuloserie is the only place where what remains of Jean Bordes’ production is presented. Following the death of Jean Bordes, a close relative thought of sending his assemblages back to their place of origin: the dump. Fortunately, Jano Pesset discovered Jean Bordes’ piles while gleaning pieces of wood for his own compositions in the Ariège forest. Forming piles at the foot of trees or gathered in bundles hanging from branches, Jano Pesset has the intuition that these aggregates are creation.

After some research, he meets the author of these precarious productions: Jean Bordes known as Jean de Ritoù. Immediately he thinks that these works must join La Fabuloserie, he will make gift of it to Alain Bourbonnais who will not dissimulate his enthusiasm in front of such a discovery, exclaiming: « There is not worse than him in Art Brut, it is the height of Art Brut, the most disconnected, the strongest.”

If some of these objects can evoke locomotives, tractors and various machines, others denote the sole will of assembly: to gather, tie, tie, tie, tie … Jean Bordes, in addition to his work that arouses a very real emotion, is the last creator to have joined the Collection of the Fabuloserie during the lifetime of Alain Bourbonnais, the same year as the merry-go-round of Petit Pierre, in 1987. In 2013, he participated in the exhibition Another Look at the Singer-Polignac Museum at the Sainte-Anne Hospital Center, now the MAHHSA.

Clémence Prévault conceived, directed and performed a superb show, Matiloun, around this work, which toured France throughout 2022.

Thomas Boixo

novembre 11

FR

Thomas Boixo émigre en France en 1936 à la suite de la guerre civile. Après avoir exercé le métier de charpentier de marine dans l’aéronavale jusqu’en 1950, il est interné au service psychiatrique de l’hôpital d’Amiens jusqu’à son décès en 1976. Dans l’atelier d’ergothérapie, où Philippe Mahaut, créateur également présent à La Fabuloserie, exerçait le métier de psychologue, Thomas Boixo réalisait des sculptures et des dessins aquarellés, seul ces derniers ont été conservés et apportés par Philippe Mahaut à La Fabuloserie en 1986.
Les architectures fantastiques, baroques, ouvrant parfois sur le monde du théâtre, ont particulièrement retenu l’attention d’Alain Bourbonnais. Les navires sont aussi d’une grande majesté. La Fabuloserie conserve un petit corpus d’une douzaine de ces oeuvres sur papier. En 2013, Déborah Couette et Antoine Gentil le présentèrent, pour la première fois, lors de l’exposition Un autre regard au musée Singer-Polignac du Centre hospitalier Sainte-Anne, désormais le MAHHSA.

EN

Thomas Boixo emigrated to France in 1936 following the civil war. After working as a marine carpenter in the naval air force until 1950, he was interned in the psychiatric ward of the Amiens hospital until his death in 1976. In the occupational therapy workshop, where Philippe Mahaut, a creator also exposed at La Fabuloserie, worked as a psychologist, Thomas Boixo created sculptures and watercolor drawings. Only the latter were preserved and brought by Philippe Mahaut to La Fabuloserie in 1986.

The fantastic, baroque architectures, sometimes opening onto the world of theater, have particularly caught the attention of Alain Bourbonnais. The ships are also of great majesty. The Fabuloserie keeps a small corpus of a dozen of these works on paper. In 2013, Déborah Couette and Antoine Gentil presented it, for the first time, during the exhibition Another Look at the Singer-Polignac Museum at the Centre hospitalier Sainte-Anne, now the MAHHSA.

Jacqueline Barthes

novembre 11

FR

Jacqueline née des amours illicites de M. René Barthes avec une dame mariée elle aussi, ne put être reconnue devant l’état-civil et devint donc pupille de l’Assistance publique. La seconde épouse prit Jacqueline en affection et s’en occupa, ce faisant elle prit conscience des difficultés d’apprentissage de cette enfant, nerveuse, et chétive. Ballottée d’écoles en pensionnats, Jacqueline revint au sein de sa famille à l’âge de 23 ans.
Sa belle-mère lui suggéra alors de dessiner et lui acheta du matériel au bazar d’Alphonse Chave à Vence. Celui-ci ayant aussi ouvert une galerie, il la présenta en 1959 dans l’exposition Alphonse Chave présente l’Art Brut, sous l’égide de Jean Dubuffet. En 1965, ce dernier lui consacrera un article dans le Fascicule 4 de L’Art Brut. En 1967, elle fera partie de l’exposition de Jean Dubuffet aux Arts décoratifs de Paris.
Dans les années 70, Alain Bourbonnais, qui fréquentait la galerie Chave à Vence, fut ému par l’oeuvre de Jacqueline B. et décide de lui rendre visite à Biot en avril 1977 où il acquiert une trentaine de dessins. Evidemment stimulée par cette visite, Jacqueline B. lui écrit : » Cher Monsieur Jacob, je travouille beaucoup pour que vous soyiez content et faire une magnifique exposition. » Elle fit partie des Singuliers de l’art en 1978. en 2013, elle participa à l’exposition Un autre regard au musée Singer-Polignac du Centre hospitalier Sainte-Anne, désormais le MAHHSA. Et après, en 2020, la galerie Christian Berst lui consacre une exposition monographique Jacqueline B. l’indomptée.

EN

Jacqueline, born of the illicit love affair of Mr. René Barthes with a married woman, could not be recognized by the civil registry and thus became a ward of the Public Assistance. The second wife took care of her. In doing so, she became aware of the learning difficulties of this nervous and sickly child. Jacqueline went from school to boarding school and returned to her family at the age of 23.

Her mother-in-law suggested that she take up drawing and bought her some materials from Alphonse Chave’s bazaar in Vence. This one having also opened a gallery, he presented it in 1959 in the exhibition Alphonse Chave présente l’Art Brut, under the aegis of Jean Dubuffet. In 1965, the latter will devote an article in the Fascicule 4 of Art Brut. In 1967, it will be part of the exhibition of Jean Dubuffet in the Decorative Arts of Paris.

In the 1970s, Alain Bourbonnais, who frequented the Chave gallery in Vence, was moved by Jacqueline B.’s work and decided to visit her in Biot in April 1977 where he acquired about thirty drawings. Obviously stimulated by this visit, Jacqueline B. wrote to him: « Dear Mr. Jacob, I am working hard to make you happy and to make a magnificent exhibition.” She was part of the Singuliers de l’art in 1978. In 2013, she participated in the exhibition Another Look at the Singer-Polignac Museum at the Sainte-Anne Hospital Center, now the MAHHSA. And afterwards, in 2020, the Christian Berst gallery devoted a monographic exhibition to her, Jacqueline B. l’indomptée.

Gala Barbisan

novembre 11

FR

Russe blanche excentrique et figure emblématique du milieu littéraire de Saint-Germain-des-Prés, elle fonde en 1958 avec Jean-Pierre Giraudoux le Prix Médicis. « Madame, Jean Dubuffet m’a communiqué votre adresse, c’est pourquoi je me permets de vous écrire. J’ai vu de vos oeuvres à l’Art Brut et je souhaiterais en acquérir une ou deux, mais pour cela, j’aimerais que vous me disiez où je peux en voir à moins que vous soyez disposée à m’en vendre vous-même. » Alain Bourbonnais, le 25/04/1972.

En parallèle de son rôle dans le monde de la littérature, elle réalise, des heures durant, des dessins à l’encre de Chine. Les pages vierges se couvrent alors de créatures, de personnages sans visage, de signes, certainement reflets de ses rêves, de son monde intérieur, de ses visions et de ses fantasmes secrets. Ses dessins nous captivent et nous entraînent dans un univers miniature enchanté, un patchwork d’images oniriques.
Claude Mauriac voyait d’ailleurs en ses dessins « les radiographies d’une âme ». Exposée dès 1973 à L’Atelier Jacob, elle devint une habituée des vernissages et l’on trouvait, dans le sillage de la vieille dame élégante, le très jeune et sémillant Jean-Marc Roberts, futur écrivain et directeur de collection au Seuil. Elle participa à l’exposition Un Autre Regard en 2013 au Musée Singer Polignac de l’hôpital Sainte Anne, désormais le MAHHSA.

EN

Eccentric white Russian and emblematic figure of the literary milieu of Saint-Germain-des-Prés, she founded in 1958 with Jean-Pierre Giraudoux the Prix Médicis. « Madam, Jean Dubuffet gave me your address, which is why I am writing to you. I have seen some of your works at Art Brut and I would like to acquire one or two, but for that, I would like you to tell me where I can see them unless you are willing to sell me some yourself. » Alain Bourbonnais, 4/25/1972.

In parallel to her role in the world of literature, she realizes, for hours on end, drawings with Indian ink. The blank pages are then covered with creatures, faceless characters, signs, certainly reflections of her dreams, her inner world, her visions, and her secret fantasies. Her drawings captivate us and lead us into an enchanted miniature universe, a patchwork of dreamlike images.

Claude Mauriac saw in her drawings « the X-rays of a soul ». Exhibited in 1973 at L’Atelier Jacob, she became a regular visitor to the vernissages, and in the wake of the elegant old lady was the very young and lively Jean-Marc Roberts, future writer, and director of the Seuil collection. She participated in the exhibition Un Autre Regard in 2013 at the Musée Singer Polignac of the Hôpital Sainte Anne, now the MAHHSA.

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Traduction


La Fabuloserie / Mentions Légales